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Epiphone 1963 Firebird I
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Test de la guitare Epiphone Inspired by Gibson Custom Shop Firebird I

Guitare de forme Flying V / Explorer / Firebird de la marque Epiphone appartenant à la série Inspired By Gibson Custom

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Test écrit
23 réactions
L'oiseau de feu de 1963
8/10
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La série Inspired by Gibson Custom Shop d’Epiphone s’est agrandie à la fin du mois de février 2024 avec l’arrivée de la 1963 Firebird I. Après avoir testé la Firebird de la série Original il y a quelques années, il s'agit de voir comment Epiphone a revisité la légende.

Test de la guitare Epiphone Inspired by Gibson Custom Shop Firebird I : L'oiseau de feu de 1963

FirebirdI-16L’Epi­phone 1963 Fire­bird I est une guitare élec­trique Solid-Body dont les carac­té­ris­tiques sont très inspi­rées de la toute première Fire­bird de Gibson sortie en 1963. À l’époque, Fender avait le vent en poupe grâce aux Tele­cas­ter et Stra­to­cas­ter. Gibson a voulu réagir et a alors demandé au desi­gner auto­mo­bile Ray Dietrich de dessi­ner des instru­ments au look très origi­nal et moderne. C’est ainsi qu’est née la Fire­bird, avant d’être rejointe par le modèle Non Reverse.

La forme si parti­cu­lière de la guitare a obligé Gibson à la construire avec un manche traver­sant, assem­blé à partir de 9 pièces d’acajou et de noyer. La marque a choisi l’acajou pour les ailes qui sont collés au manche. Pour la touche, Epiphone écoule encore ses stocks de laurier indien, c’est dommage. On aurait préféré une touche en palis­sandre pour coller encore plus aux carac­té­ris­tiques du modèle origi­nal. Cette touche au rayon de 12 pouces est sertie de 22 frettes médium Jumbo pour un diapa­son de 24.75 pouces. Sur cette version I, les repères de touche sont des points réali­sés en nacre. Le pick guard à 3 plis est décoré du logo de la Fire­bird, un phoe­nix stylisé façon années 60. FirebirdI-5

L’ac­cas­tillage de la guitare est nickelé et rassemble des méca­niques Kluson Plane­tary façon Banjo, un cheva­let Wrapa­round Light­ning Bar et 3 boutons attaches cour­roie ce qui permet d’équi­li­brer l’ins­tru­ment selon ses préfé­rences quand on joue debout. La forme de la tête est iden­tique à celles de la Gibson Fire­bird I d’époque avec cette partie centrale suréle­vée qui créé du relief de façon très esthé­tique. Les méca­niques Banjo sont égale­ment « vintage correct » contrai­re­ment aux Grover Mini Roto­ma­tics qu’on avait trou­vées sur le modèle Origi­nal d’Epi­phone. Elles se sont montrées très précises et agréables à mani­pu­ler.

En plus d’avoir fourni son exper­tise tech­nique et histo­rique, Gibson a égale­ment fourni un micro USA Fire­bird Mini-Humbu­cker. Ce micro est construit autour d’ai­mants AlNiCo 5 et délivre une sono­rité très authen­tique, j’y revien­drai. Il est contrôlé par un poten­tio­mètre de volume et un de tona­lité. Il s’agit de poten­tio­mètres CTS. Le conden­sa­teur est estam­pillé Mallory et l’em­base Jack Swit­ch­craft. L’élec­tro­nique sur le modèle Origi­nal est moins luxueuse avec des micros maison ProBu­cker. L’Epi­phone Inspi­red by Gibson Custom Shop est four­nie dans un bel étui floqué du logo « Epiphone Inspi­red by Gibson Custom ». Il est impo­sant mais permet à la guitare d’être trans­por­tée en toute sécu­rité.

FirebirdI-19

Back in 1963

Pour ce test, Gibson a eu la gentillesse de me faire parve­nir un modèle en fini­tion Heather Poly mais l’ins­tru­ment est égale­ment dispo­nible en fini­tions Silver Mist et Inver­ness Green. Contrai­re­ment à ce que je pensais, cette fini­tion est très fine et laisse même trans­pa­raître les 9 plis du manche traver­sant selon l’éclai­rage. La couleur Heather est très jolie et reflète bien les années 60. Elle colle aussi très bien auFirebirdI-11 design de l’ins­tru­ment et accen­tue son inspi­ra­tion auto­mo­bile.

Après avoir extrait la guitare de son bel étui, je commence à l’ins­pec­ter sous toutes les coutures, à la recherche d’éven­tuels défauts de fini­tion. Chaque élément est bien à sa place et le vernis est appliqué à la perfec­tion. Même la forme de la tête, assez parti­cu­lière, est bien réali­sée. Cette version I est la plus simple des Fire­bird avec un seul micro, un cheva­let très simple et aucun binding. Ce côté sans arti­fices la rapproche de la Les Paul Junior, elle aussi très simple. J’équipe notre oiseau de feu d’une sangle et commence le test. La guitare résonne très bien à vide ce qui est une agréable surprise. On sent les vibra­tions parcou­rir tout le manche, de la tête au bas de la guitare. Malgré un cheva­let Wrapa­round basique qui n’au­to­rise aucun réglage d’in­to­na­tion, la Fire­bird I est parfai­te­ment juste. La qualité de fabri­ca­tion est exem­plaire et la première impres­sion est excel­lente ce qui était moins le cas avec la Fire­bird Origi­nal. Aucune arrête de frette n’est venue m’en­tailler la main et l’ins­tru­ment est très bien réglé. 

Le chant de l’oi­seau

La Fire­bird I est à l’aise en son clair malgré un unique micro cheva­let, sachant qu’on pourra inter­ve­nir sur les réglages de volume et tona­lité pour calmer un peu les aigus si néces­saire. Le sustain qu’elle déve­loppe est impres­sion­nant, le manche traver­sant y étant pour beau­coup. De fait, la couleur sonore est très agréable et authen­tique : on recon­naît le timbre parti­cu­lier de la Fire­bird et de son mini-humbu­cker si singu­lier ; les micros Epiphone ProBu­cker ne sonnaient pas si bien sur la Fire­bird Origi­nal. Je passe sur un son crunch vintage et la Fire­bird ne bronche pas. On a même le senti­ment qu’elle a été conçue pour ce son.

La luthe­rie et l’élec­tro­nique répondent très bien à chaque solli­ci­ta­tion du guita­riste. Les poten­tio­mètres sont de très bonne facture et permettent de varier le son d’une simple rota­tion : ils sont agréables à mani­pu­ler, exerçant une bonne résis­tance. Le confort de jeu est tout bonne­ment excellent en dépit d’un équi­libre assez rela­tif. Malgré 2 attaches-cour­roie, la guitare penche irré­mé­dia­ble­ment, à la manière d’une SG mais cela fait partie du charme de ces guitares et ne les rend pas injouables pour autant, d’au­tant qu’elle penche moins en utili­sant le bouton situé sur le talon de l’ins­tru­ment. Quant au profil du manche, il est plutôt épais ce qui n’est pas pour me déplaire. Pour la collec­tion Inspi­red by Gibson Custom Shop, Epiphone semble avoir choisi des profils de manche assez costauds, c’est aussi le cas sur ma Flying V 1958 de la même série.

Je passe sur une grosse distor­sion pour termi­ner le test. Bien que ce ne soit pas le terrain de jeu favori de la Fire­bird I, elle ne s’en sort pas mal du tout. Le micro répond bien mais on sent que la guitare n’est pas taillée pour le metal.

Fire­bird I – CLEAN Tone Tweak
00:0001:23
  • Fire­bird I – CLEAN Tone Tweak01:23
  • Fire­bird I – CRUNCH01:32
  • Fire­bird I – Dyna­mic Drive01:11
  • Fire­bird I – LEAD01:20

Y’a pas photo

L’Epi­phone Fire­bird I de la série Custom est propo­sée au tarif de 1 490 €. C’est un tarif un peu élevé qu’il faut remettre dans son contexte. La guitare profite en effet d’une qualité de fabri­ca­tion exem­plaire, d’une fini­tion parfaite, d’un micro Gibson, de méca­niques Kluson Vintage Correct, d’un étui de bonne qualité et d’une élec­tro­nique CTS / Mallory. Et tout cela se réper­cute obli­ga­toi­re­ment sur le prix public de cette guitare, sachant que le tarif d’un modèle équi­valent fabriqué aux États-Unis flirte avec les 7 000 €. Cette Epiphone Fire­bird I est donc une excel­lente guitare qui reprend les carac­té­ris­tiques d’un modèle de légende qui se fait de plus en plus rare. Seule la touche en laurier indien consti­tue une vraie ombre au tableau de ce chouette instru­ment. 

  • FirebirdI-2
  • FirebirdI-3
  • FirebirdI-4
  • FirebirdI-6
  • FirebirdI-7
  • FirebirdI-8
  • FirebirdI-9
  • FirebirdI-10
  • FirebirdI-12
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  • FirebirdI-14
  • FirebirdI-15
  • FirebirdI-18
  • FirebirdI-20

 

8/10
Fabrication (?) : Chine
Points forts
  • Qualité de fabrication
  • Finition irréprochable
  • Micro Gibson
  • Sonorités au top
  • Vintage Correct
Points faibles
  • Tarif un peu élevé
  • Touche en laurier
Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)


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Auteur de l'article Hushman

Guitariste polyvalent, j'aime autant jouer des cocottes funk que des gros riffs en Drop C, en passant par des morceaux des Stones ou encore du Jazz Manouche. Passionné de matos guitare depuis que j'ai posé mes doigts sur le manche de ma première guitare, je suis également technicien du son et enregistre et produis quelques morceaux dans différents styles (blues, soul, techno ...)